Fabrizio De André et Georges Brassens.

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Fabrizio De André et Georges Brassens – Qui a eu l’occasion d’écouter ses chansons a parfois été surpris de la ressemblance musicale entre l’artiste italien et son aîné français Georges Brassens. Dans cet article on vous dévoile la relation à distance entre Brassens et De André.

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Beaucoup d’Italiens sont encore convaincus que Fabrizio De André a été l’auteur de toutes ses chansons et que la version originale du ‘Gorille’ lui appartient. Ne doutons plus : ‘Le Gorille’ est bien français. Mais pas de conclusions trop hâtives, De André ne s’est jamais caché de sa passion pour son aîné français : Georges Brassens.
C’est en 1954 que le jeune Fabrizio De André découvre Georges Brassens, célèbre depuis peu. Son père qui voyage régulièrement entre la France et l’Italie, lui ramène les derniers disques d’artistes français tels que Mouloudji, Aznavour ou encore Gilbert Bécaud. Mais c’est en écoutant les chansons de Brassens que la vie de De André prend un tournant musical. Il aurait d’ailleurs dit : « Il a bouleversé ma vie. Si j’ai commencé à faire ce métier c’est seulement grâce à lui ».
Fabrizio De André commence alors à traduire les chansons de son aîné. Ses productions sont fidèles aux originaux, l’instrumentalisation est identique, et même son interprétation fait écho à la voix de son idole. Certaines des chansons les plus célèbres de l’Italien ne sont autres que les chansons de Brassens, comme ‘Morire per delle idee’ et ‘Delitto di paese’.
Bien qu’il en ait eu l’occasion, De André a toujours refusé de rencontrer son « maître ». Une vraie relation à distance, si l’on considère que tous deux ont été en contact, et que l’artiste français ayant pris connaissance du travail de son homologue italien aurait même salué la qualité de son travail. « Brassens a été mon grand modèle, j’ai toujours évité de le connaitre en personne : j’avais trop besoin de le craindre comme mythe. Si en le connaissant, ce mythe s’était écroulé, mon monde aussi se serait écroulé. Si bien que j’ai préféré me l’imaginer à travers ses chansons » expliquait le chanteur italien.

Brassens n’est pas le seul artiste français à avoir séduit la botte, et d’autres ont eu le privilège de voir leurs chansons adaptées pour le public italien. Voici une petite liste de ce que vous pourrez écouter en français ou en italien.

De Claude François ‘Le téléphone pleure’ traduite par Domenico Modugno devient ‘Piange il telefono’. ‘Comme d’habitude’, écrite par Cloclo en 1967, a été reprise par Paul Anka (My Way) puis par Patty Pravo en Italie (A modo Mio).
De J.J Goldman ‘Elle ne me voit pas’ devient ‘Lei non vede me’ avec Ricardo Cocciante en 1999. ‘Aicha’ déjà reprise par Khaled, devient ‘Non voglio che amore’ chez Vittorio Merlo (2007).
De Michel Polnareff ‘La poupée qui fait non’ est reprise par le groupe ‘Quelli’ avec ‘La bambolina che fa No No No’.
Et enfin, de Jacques Brel ‘La chanson des vieux amants’ devient ‘La canzone dei vecchi amanti’, chantée par Franco Battiato.


Per meglio conoscere Fabrizio De André vi proponiamo:

Guido Harari, Fabrizio De Andre’. Sguardi randagi. Le fotografie di Guido Harari, Rizzoli Illustrato, 2018.

A venti anni dalla scomparsa, il ritratto di Fabrizio De Andre’ attraverso emozionanti fotografie. Per quasi vent’anni Guido Harari è stato uno dei fotografi personali di De André, realizzando molte delle sue più conosciute immagini ufficiali. In questo volume il suo archivio si schiude per la prima volta integralmente, con oltre 300 fotografie: sono sguardi randagi, spesso rubati, malgrado l’ufficialità, vincendo la pigrizia o la ritrosia dell’artista. Le fotografie sono accompagnate dal racconto di ricordi, aneddoti e dalla “viva voce” di De André estratta dalle interviste realizzate dallo stesso Harari in occasione di due snodi cruciali del percorso dell’artista: la leggendaria tournée con la PFM e l’album ‘Le nuvole’.

Et pour mieux connaitre Georges Brassens nous vous proposons :

Jean-Louis Garitte, « Brassens, Mais où sont les mots d’antan ?« , Éditions Atlande, 2017.

« Chez moi tout part des mots, je suis un amoureux des mots » avait coutume de dire Brassens. Quoi de mieux alors qu’un dictionnaire pour redécouvrir l’oeuvre de cet « affamé de poésie » ? Jean-Louis Garitte invite ainsi tous les amoureux de la chanson et de la langue française à flâner parmi les airs et les textes d’un des plus grands poètes, auteurs-compositeurs et interprètes du XXème siècle : expressions et vocabulaire d’antan, références historiques et littéraires, jurons piquants ou expressions argotiques. C’est toute la fantaisie du style de Brassens que le lecteur est amené à redécouvrir à travers les différentes entrées du dictionnaire. Une première partie est consacrée aux mots et expressions, une seconde aux allusions et références dont fourmillent les textes des chansons, toutes répertoriées dans un index final. Fruit du travail de recherche d’un érudit passionné, ce dictionnaire renouvelle la fantaisie poétique de Brassens, qui aimait mêler l’argot, jouer avec une langue qui s’enracine dans un « antan » où les références populaires dialoguent avec les réminiscences littéraires et culturelles les plus classiques.

 


 

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